Les ludothèques sont des équipements culturels qui mènent des actions autour du jeu en tant que pratique: l’acte de jouer, et en tant que patrimoine: les jeux et les jouets (Jeu sur place, prêt, animation, conseil/formation…)

Ce sont des lieux ressources gérés par des ludothécaires, ouverts à toutes et tous, qui ont pour mission de donner à jouer, d’accompagner les mises en jeu, de diffuser la culture ludique, et de préserver le jeu de toute récupération.

Les ludothèques sont des équipements culturels centrés sur le jeu très impliqués dans la vie locale. On en compte 1200 réparties sur l’ensemble du territoire, associatives (66%) ou municipales (34%). Elles sont régies par la charte de qualité des ludothèques qui est le cadre de référence pour toutes les ludothèques françaises ainsi que la fiche-métier de ludothécaire.

Elles accueillent ensemble des publics de tout âge et sont ouvertes aux collectivités les plus diverses (écoles, crèches, centres de loisirs, institutions spécialisées…). Elles proposent du jeu sur place, du prêt, des animations, du conseil. 11% d’entre elles proposent leur service en itinérance.

Ce sont des lieux ressources pour les parents et les professionnels. En favorisant le jeu, les ludothèques aident les enfants à grandir et les parents à vivre des moments privilégiés avec eux. Convivialité, éducation, socialisation et plaisir font le quotidien des ludothèques.

Le livret que je vous invite à parcourir est le résultat du travail de l'ALF Bretagne avec le soutien de la Caf des Côtes d'Armor. Ce projet d'envergure a été initié dans la ludothèque "la Marelle" à Auray en 2007(*).
Les Caf présentes nous ont suggéré, pour mieux définir nos fonctions, de collecter des faits précis mettant en perspective les idées-forces et les actions qui démontrent que les ludothèques sont un réel espace de soutien à la fonction parentale. C'était là toute notre mise en jeux... notre enjeu.
En 2010, la restitution de nos témoignages auprès de nos différents partenaires nous a conforté dans l'idée de faire de ce livret un outil professionnel. Cet outil vient appuyer la démarche déjà entamée entre l'ALF nationale et la Cnaf.

Aujourd'hui, il apparaît clairement que les ludothèques, quelque soit leur statut, font partie du paysage social, culturel et éducatif de nos territoires.
Les différentes situations décrites consolident la fonction de ludothécaire dans une démarche de professionnalisation inscrite dans le référentiel métier et dans la charte de qualité des ludothèques.

L'avenir des ludothèques et de notre métier nécessite de meilleures connaissances et une reconnaissance des pouvoirs publics. Puisse la lecture de ce livret vous convaincre de notre rôle indispensable dans les politiques socio-culturelles.

Marie-France EVIN
Présidente de l’ALF Bretagne

Félicitations pour cette initiative qui confirme l'intérêt porté aux familles, et la pertinence de votre approche professionnelle pour la fonction parentale. Je suis ravi d'y avoir contribué et vous souhaite de voir reconnue votre implication au-delà de la Bretagne.

Jean-Marie Pepers,
Directeur de la Caf des Côtes d’Armor

L’autre jour, nous avons reçu huit enfants de huit à douze ans dont deux garçons.
Les filles se sont mises spontanément autour des jeux mis à leur disposition ; les deux garçons n’ont pas cessé de changer de place, d’aller et de virer…
Impossible de les faire tenir en place, jusqu’à ce que l’on retrouve nos deux loustics dans l’espace des tout-petits.
Ils avaient mis des coussins en tas pour simuler un château fort, eux-mêmes se prenant pour des chevaliers du Moyen-Âge. C’était tout à fait réjouissant de les voir ainsi s’adonner à des jeux de jeunes enfants et tout cela sans complexe, sans avoir honte de ce que pourraient en penser les adultes présents ou pire… leurs copines.
Habituellement les ados revendiquent des espaces bien à eux et le plus possible éloignés des petits, des « bébés » comme ils disent.

Patricia, ludothécaire
Ludothèque intercommunale “La Farandole” - Lamballe Communauté (22)

J'ai été, l'autre jour, amenée à conseiller la maman d'une jeune fille de treize ans en pleine crise d'adolescence, qui apparemment, refusait toute communication avec ses parents.
Me souvenant des moments de complicité que j'ai pu avoir avec ma propre mère autour de la réalisation de puzzles géants, je lui ai dit d’en essayer un de mille pièces au moins en lui conseillant de l’assembler directement dans la chambre de sa fille afin de faciliter une communication plus étroite et personnelle.
Quelques temps plus tard, cette maman est revenue enchantée. Le temps partagé à la réalisation du puzzle leur a permis de créer des temps de complicité qu'elles ont mis à profit pour parler de ce qui amenait le plus souvent à créer des tensions entre elles deux.

Catherine, ludothécaire
Ludothèque associative "La hotte aux jouets" - Pontivy (56) - ville

Camille a quatre ans et c'est une habituée de la ludothèque. C'est une fidèle parmi les fidèles.
L'autre jour, elle est arrivée avec un sourire jusque là… C’était… C’était magnifique !
Elle s'est plantée devant nous pour nous annoncer fièrement que son papa avait joué avec elle pour la première ois et que… "même maman en revenait pas !".

Marie-Luce, secrétaire
Ludothèque associative “Amicale foyer laïc” - Qimperlé (29) - ville

En mai dernier, j'ai eu l'occasion d'accueillir un groupe de quatre enfants de l'école du quartier pour ce que nous appelons un jeu dirigé.
Une des règles est de se présenter avant chaque séance de jeu.
Je me suis donc présentée et j'ai ensuite invité chaque enfant à le faire à tour de rôle.
Lorsqu'est arrivé le tour d'une petite fille, les autres enfants m'ont dit “Elle te le dira pas parce qu'elle parle pas…”.
Je me suis donc tournée vers leur institutrice qui me confirme que cette petite fille ne s'est pas exprimée depuis un mois, depuis son arrivée dans la classe en fait…
Elle me répond qu'elle s'appelle Salima.
Le jeu consiste à lancer un dé et à annoncer le nombre qui est inscrit avant de faire progresser son pion sur le parcours.
Au premier tour Salima ne dira rien, au second non plus d'ailleurs. C'est au troisième tour que Salima, d'une voix timide mais très audible, a annoncé le chiffre inscrit sur son dé et compter ses 1, 2, 3, 4 pour avancer son pion. Les autres enfants sont tellement surpris qu'ils se lèvent et vont voir la maîtresse pour lui apprendre la nouvelle.
Tous les gamins étaient ravis et l'institutrice n'en revenait pas. Ils n'ont pas cessé de la féliciter et de manifester leur joie. La fin de la partie s'est terminée dans une ambiance formidable.

Pascale, ludothécaire
Ludothèque associative "la Marelle" - Auray (56) - ville

Lorsque j’ai vu la maman accompagnée de sa fille de trois ans saisir une poupée Barbie, je me suis approchée d’elle pour lui conseiller autre chose pour la petite, sachant que trois ans c’est un peu jeune encore pour jouer à la Barbie.
Elle s’approche alors tout près de moi, et me glisse à l’oreille « C’est pour moi ».

Marie-Joëlle, ludothèquaire
Ludothèque du CAP - Plérin (22) - municipale - ville

Notre fille, qui a quatorze ans maintenant, a acheté lors du vide grenier organisé par la ludothèque de notre quartier un baigneur noir.
Elle a tenu à l’acheter avec ses sous. On lui a demandé pourquoi elle tenait tellement à ce poupon de couleur. Elle nous a alors rappelé que ce baigneur un peu défraîchi était celui dont elle s’était tellement entichée lorsqu’elle avait six ans et que nous avions emprunté régulièrement.
À l’époque, des baigneurs noirs il n’y en avait pas beaucoup. Et il est vrai que nous l’avions loué souvent à ludothèque, car notre fille s’était crée tout un monde avec ce bébé noir.

Christiane, mère de Léna
Ludobus associatif MJC - Tregunc (29)- milieu rural

Ma première expérience à la ludothèque n'a pas été simple. C'était il y a un an. Je me rappelle que ce jour là j'étais en fait mal à l'aise, et pour tout dire, assez tendue.
Heureusement, mon fils m'a aidée à surmonter les premiers moments de malaise et j'ai pu m'asseoir à une table pour jouer sans penser à autre chose. En fait, j'ai pris beaucoup de plaisir à me laisser porter par le jeu. Après la partie, en échangeant sur le jeu avec Marie-Pierre (la ludothécaire), en parlant des réactions et des attitudes de mon fils durant le jeu, en parlant de mes propres réactions, je me suis laissée aller à des confidences. Je me suis sentie suffisamment en confiance pour dire des choses personnelles et un peu difficiles. À l'époque, je me posais beaucoup de questions sur ma capacité à être maman, à assumer l'adoption de Léo et tout ce genre de questions que toutes les mamans doivent se poser, en fait. Je suis revenue très régulièrement à la ludothèque. En plus de partager des moments très particuliers et privilégiés avec mon fils, j'ai pu discuter avec d'autres mamans. J'ai pris plus confiance en moi. Maintenant, c'est à mon tour d'écouter les autres, je suis devenue bénévole à l'association.

Céline, bénévole
Ludothèque associative “Les petits Philous” - St Philibert (56) - milieu rural

Une jeune femme est arrivée la semaine dernière en courant, un bébé en pleurs dans les bras et sa petite fille tiraillée par la main. Impossible de consoler le bébé. Tant bien que mal nous avons tout de même réussi à aller au bout de l’inscription. C’est à ce moment là d’ailleurs qu’elle m’a dit que son bébé pleurait jour et nuit et que cela l’inquiétait énormément. Elle m’a dit aussi qu’elle culpabilisait de ne pas pouvoir s’occuper de sa plus grande du fait que le bébé l’accapare tout le temps.
Quand je lui ai proposé de m’occuper du bébé pour qu’elle puisse jouer avec sa fille, ça n’a pas été un oui immédiat. Elle était très réticente à l’idée de me le laisser. Mais sa fille, elle, a trouvé que c’était une bonne idée.
À la fin de l’après-midi nous avons trouvé quelques minutes pour échanger. Depuis, elle me confie son enfant plus facilement, et à travers nos échanges, je sais qu’elle recherche des conseils et qu’elle me fait confiance.

Amandine, ludothécaire
Ludothèque associative - Plouër sur Rance (22) - milieu rural

Il y a quelques mois, j’ai accueilli un groupe de femmes turques accompagnées d’une animatrice du centre social. Ce sont des actions que nous renouvelons régulièrement pour faire connaître les structures d’accueils du quartier aux nouveaux habitants ou à des publics fréquentant peu nos équipements. Quelques semaines après, une de ces femmes est revenue avec un de ses enfants, aussi timidement que la première fois. Elle est restée un peu à l’écart en observant un groupe de gamins que son fils avait rejoint mais aussi en observant les autres parents, les habitués. À la fin de la visite, elle est venue à l’accueil demander comment faire pour emprunter des jeux et depuis nous la revoyons très régulièrement, non seulement pour du prêt, mais aussi pour participer à nos séances collectives.

Gildas, ludothèquaire
Ludothèque associative - Maison de quartier de Villejean, quartier ZEP Rennes (35)

Jeudi nous avons reçu des parents un peu décontenancés. Ils ont offert à leur fils un vélo pour fêter dignement ses quatre ans. Mais voilà, depuis son anniversaire il fait des colères dès qu’il s’agit de monter sur son vélo. Après quelques patientes démarches d’approche, nous lui en avons prêté un, c’est vrai un peu petit pour sa taille, mais avec lequel il pouvait poser les pieds par terre. Il a pu s’élancer seul, et surtout il a pu s’arrêter seul en posant les pieds au sol. En faitsur son beau vélo qui était pourtant à sa taille, il se sentait en insécurité et il avait peur de tomber ou de ne pas pouvoir s’arrêter. Ses cris et ses pleurs n’étaient que la manifestation de son anxiété et de sa rage de ne pas pouvoir contrôler les situations auxquelles il était confronté.

Françoise, ludothèquaire
Ludothèque municipale - Fougères (35)

Camille est autiste. Je suis venue à la ludothèque car j’étais en recherche de jeux adaptés à son handicap. Avec les conseils que m’ont donnés Gaëlle et Bastien, j’ai vite trouvé les jeux qui lui convenaient le mieux, que ce soit pour jouer sur place ou à la maison. Aujourd’hui je m’aperçois que j’étais aussi en recherche d’un lieu où elle puisse être avec d’autres adultes ou d’autres enfants. Ici à la campagne, il y a peu d’endroits de rencontre. La ludothèque itinérante mise en place par la communauté de communes c’est notre bouffée d’oxygène, pour elle... comme pour moi. Le rendez-vous hebdomadaire à ne pas manquer. Ici elle est super à l’aise, elle peut toucher à tout et prendre aussi son temps pour se familiariser avec les gens et les objets, ce que ne permet pas tout le temps l’école.

Marie, maman de Camille
Ludothèque itinérante "Tournévire" - CIAS de Mordelles (35) - milieu semi urbain

La semaine dernière j’étais en train d’expliquer à un groupe d’enfants la règle d’un jeu. Ils étaient tous là à poser des questions et à commencer à mettre en place le jeu. Ça s’activait dans tous les sens… Sauf un qui ne semblait pas avoir tout compris. Un peu perdu, pour tout dire. Jusqu’à ce que Maïten, une de ses copines d’école, vienne à son secours en lui expliquant par geste ce qui se passait. J’ai compris, à ce moment-là, qu’il était appareillé pour une déficience auditive. Nous avons donc tout repris à zéro en adaptant certaines consignes de la règle du jeu. Tout le groupe a été très compréhensif, les enfants parlaient plus lentement et plus distinctement et face à lui. C’était vraiment sympa de voir comment ils ont réagi.

Yolaine, ludothécaire
Ludothèque associative - St Etienne en Cogles (35) - milieu rural

Je suis venu à la ludothèque pour une demande bien précise. J’ai en charge le suivi d’un couple dont les enfants ont été placés en famille d’accueil. La situation est compliquée car les parents sont séparés et mis à part le rendez-vous hebdo avec les enfants, ils n’ont aucun point d’intérêt commun. Ils ne se parlent plus. Les enfants ayant chacun sept et dix ans je me suis dit qu’un espace de loisir, un lieu ludique pouvait créer un début de relation entre eux tous. Les deux premières rencontres n’ont eu qu’un succès mitigé, les parents restant chacun avec un des enfants, le père avec sa fille et la mère avec son fils.
Malgré tout, en allant vers les uns et les autres, en expliquant l’intérêt de jouer ensemble, Chloé (la ludothécaire) et moi avons réussi à construire un mode de relation qui a pris peu à peu. À la troisième rencontre, ils se sont intéressés aux mêmes jeux et au fil des séances ils ont réappris à se parler, à vraiment communiquer. Depuis, non seulement ils jouent en famille mais ce couple vient aussi sans moi et je sais par les ludothécaires qu’ils n’hésitent pas à demander des conseils en ce qui concerne les jeux les plus appropriés aux souhaits et aux capacités de leurs enfants.

Guillaume, éducateur SEMO
Ludothèque associative Rennes (35) - Maurepas, quartier ZEP - ville

C'était il y a quelques semaines, pendant une séance découverte au centre social. Des femmes d'origine maghrébine ont franchi la porte de la ludothèque accompagnées de leurs enfants. C'était leur première visite.
Elles se sont assises dans un coin, à l'écart des autres et elles ont observé les va-et-vient, les échanges… jusqu'à ce que l'une d'entre elles se lève et rejoigne son enfant à une table.
Elle s'est assise en face de lui. J'ai profité de cet instant pour leur proposer ce que l'on appelle un jeu de parcours. Il y en a de très simples, le plus connu étant le jeu de l'oie. Cette maman m'explique par signes qu'elle ne parle pas le français. Son enfant, tout à fait naturellement, a fait office de traducteur, je me suis donc effacée dès que j'ai pu constater qu'ils avaient bien compris les règles du jeu et qu'ils pouvaient jouer seuls ensemble.

Valérie, ludothécaire
Ludothèque associative Polysonnance Chateaulin (29) - ville ou rural

Nous avons emménagé à Plémet il y a 6 mois. Les premières semaines ont été difficiles pour moi qui suis plutôt habituée à la ville. Lorsque je suis venue la première fois à la ludothèque, je n’allais pas très bien. Mon mari m’avait déposée à la porte avec les enfants avant de retourner au travail. Je me suis sentie seule. Mais seule… C‘était… pffff. Je ne trouve pas les mots… Si bien que je me suis littéralement cachée dans un coin avec Éthan dans les bras. Lucas, mon aîné jouait seul sur le tapis mais je n’avais même pas le courage ou l’envie de le rejoindre.
C’est Élizabeth qui est venue me déloger. Nous avons fait connaissance et au cours de la discussion j’ai pu lui dire mon mal être. Oui ! Si ! Je pense que je peux en parler comme cela. C’est vrai, je me sentais tellement seule. La fatigue du déménagement s’ajoutait à celle de devoir assumer la garde des enfants. Tous les jours, sans parents proches, sans amis... Je me sentais prise au piège. Ça me rendait dingue !
Et puis je suis revenue régulièrement. Faut dire qu’il n’y a pas beaucoup d’autres lieux de rencontre sur la commune. Mais bon ! Ici je me suis fait des copines, des parents de la maternelle où est inscrit Lucas. Je me suis refait confiance.

Delphine, mère de Lucas et Éthan
Ludothèque itinérante "Au fil du jeu" CIAS de Loudéac (22) - milieu rural

Je suis venue à la ludothèque pour la première fois il y a quelques semaines. Je ne savais plus quoi faire avec mes petits-enfants. Lorsque je les garde, ils sont tout le temps avec leurs jeux électroniques. ls ne répondent pas quand il est l'heure d'aller à table. Et puis d'une impolitesse avec ça ! Ils sont vraiment impossibles ! Non mais vraiment… Ça les accapare, ils sont comme hypnotisés. J’ai lu un article comme quoi ça pouvait augmenter leurs pulsions de violence. Vous vous rendez compte ! J’aimerais mieux qu’ils jouent à des jeux intéressants, des jeux de logique, de stratégie… je ne sais pas moi !
Mais bon quand Magalie m’a expliqué que les jeux électroniques et les jeux éducatifs n’étaient pas incompatibles et que le principal c’était d’y prendre u plaisir je me suis laissée guider. Ils ont choisi un jeu de société auquel ils ont pu jouer tous ensemble et ça n’était pas gagné, je vous prie de me croire. Ah ben ça rigolait ! Alors il a fallu que je m’y mette aussi. Et bien vous me croirez si vous voulez, au bout d’une heure ils étaient tellement captivés que nous avons emprunté le jeu pour y jouer à la maison.

Odette, grand–mère de Anne-Cécile, Pierre et Julien
Ludothèque municipale Châteaugiron (35) - ville